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Taux de remplissage des barrages : Proche de 77%

Taux de remplissage des barrages : Proche de 77%
Le taux de remplissage des barrages a atteint près de 77%, en cette période du mois d’avril. Cette hausse s’explique par les chutes de pluie qui ont caractérisé, ces derniers jours, plusieurs wilayas, particulièrement celles du Nord.
Le cumul des précipitations annoncé par les services de météo Algérie a dépassé les 60 mm, une quantité assez importante ayant conduit à l’augmentation du taux de remplissage qui sera d’un grand apport pour l’alimentation en eau potable, mais aussi l’irrigation de plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles durant la période estivale.
Les dernières chutes de pluie avant d’entamer la période de l’été sont également, de l’avis des experts dans le secteur agricole, fort bénéfiques pour l’agriculture, notamment la culture des céréales.
Il en est de même pour l’augmentation du taux de remplissage des barrages. Il faut savoir que les pluies tardives du mois d’avril, qui interviennent après celle enregistrées durant le mois de mars avec des quantités importantes, profiteront particulièrement aux céréales et arbres fruitiers. Pour l’Agence nationale des barrages et transferts, le taux de remplissage s’est nettement amélioré comparativement à la même période de 2018. En janvier dernier, le taux de remplissage des barrages a dépassé les 72%, soit un volume de 4,94 milliards de m3, ce qui représente un apport supplémentaire de 1,3 milliard de m3, par rapport à celui de l’année 2018, a indiqué le ministère des Ressources en eau. Ce taux s’est grandement amélioré au cours des deux mois qui ont suivi, même si plusieurs régions du pays ont connu une absence de précipitations, cinq semaines de suite.
Actuellement, le taux de remplissage a atteint 100% dans 13 barrages et un taux égal ou supérieur à 80% dans 30 autres barrages. En sus, 61 barrages sur les 65 exploitables disposent d’un niveau de remplissage “globalement confortable” étant donné que leur réserve d’eau est “au-dessus de la moyenne inter- annuelle”, c’est-à-dire disposant d’un volume dépassant la moyenne de plusieurs années. “L’évolution des apports au niveau des barrages sur les cinq dernières années montre que les plus importants apports sont enregistrés à partir du mois de janvier jusqu’au mois d’avril”, a-t-on constaté au ministère des Ressources en eau.
Partant de là, on peut considérer que l’on est loin, aujourd’hui, du spectre du stress hydrique pendant la période des grandes chaleurs. Pour se prémunir contre cette situation, l’Algérie a mis les moyens. On dispose actuellement de 86 barrages, 11 stations de dessalement d’eau de mer (4 sont en cours de réalisation) et de 194 stations de traitement d’eaux usées, de 7 grands systèmes de transfert, 25 retenues d’eau, entre autres. Outre le secteur industriel et de l’environnement, le secteur de l’agriculture figure parmi les grands utilisateurs de l’eau.
Il ne peut y avoir d’agriculture sans eau, a souligné dans cette optique, le SG du ministère de l’Agriculture, soulignant par là, l’apport bénéfique des eaux traitées par les stations d’épuration pour venir en appoint aux besoins du secteur, de même que dans la mise en œuvre du concept de l’économie de l’eau.
Actuellement plus de 1,4 millions d’hectares de terres agricoles sont irrigués, a-t-on noté. Pour ce qui est de raccordement de l’eau, le taux a atteint les 98% avec une moyenne de 180 litres par individu. Dans le domaine de l’assainissement, l’Office national chargé de cette mission (ONA) couvre 1.141 communes, soit 26 millions d’habitants et dispose d’un réseau d’un linéaire total de 52.881 km.
Par ailleurs, les spécialistes du secteur ont préconisé le fait qu’il faut profiter au maximum des dernières chutes de pluie pour irriguer les cultures.
Les agriculteurs sont aussi appelés à investir dans les nouvelles méthodes d’irrigation pour éviter les mauvaises surprises et assurer une bonne saison agricole.
Mohamed Mendaci